La réclusion solitaire

«Quand nous arrivons en France, nos branches ne sont plus lourdes ; les feuilles sont légères ; elles sont mortes. Nos racines sont sèches et nous n’avons pas soif. Si je nous compare à un arbre, c’est parce que tout tend à mourir en nous et la sève ne coule plus. Tout le monde trouve «normal» ce déboisement sélectif. Mais que peut un arbre arraché à l’aube de sa vie? Que peut un corps étranger dans une terre fatiguée?»

Voici le portrait d’un homme en exil. C’est un travailleur immigré. Il nous décrit la misère sociale, psychologique et sexuelle dont il est la victime quotidienne. À travers le récit de sa «réclusion solitaire», c’est l’attitude de nos sociétés occidentales face à l’immigration qui est mise à mal. Mais Tahar Ben Jelloun, en humaniste averti, s’insurge contre un danger plus grand encore. Il nous donne à voir où l’indifférence et le mépris de tout homme envers son semblable peuvent conduire.
Genre littéraire
Romans et récits
Pays
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
128 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070459612
Date de parution
Collection
Folio - no5923

Dans les médias

La réclusion solitaire n’est pas un roman classique, mais une œuvre faite de poésie et de symboles. C’est aussi une critique du monde riche qui est en train de piller les richesses humaines du monde pauvre. B. Houcine, Que lire Poème et cri. Tahar Ben Jelloun prête sa voix à ceux de ses frères qui ne savent pas s’exprimer. Comme les écrivains publics de l’Orient de partout et de toujours il interprète des silences et donne une forme au balbutiement. Claude Mauriac, Le Figaro La réclusion solitaire s’ouvre et se ferme sur une mise en accusation des mots, si infirmes quand il s’agit d’exprimer la déréliction et la détresse des immigrés. Pierre Mertens, Le Soir