La blessure la vraie

«Depuis vingt ans à vrai dire je n’ai plus cessé de rire. C’en est troublant, presque inquiétant, une anomalie car il y aurait plutôt de quoi pleurer, tragédies, saloperies, maladies, labeur de vivre, effroi de ne plus.
Toujours j’ai donné le change, mais aujourd’hui me trouve las d’esquiver et pressé d’admettre qu’en effet il y a quelque chose qu’il ne faut plus tarder à raconter.
Le temps est venu quoi qu’il m’en coûte de remonter à la blessure.
De remonter à 86.
À l’été 86.»
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
320 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070447923
Date de parution
Collection
Folio - no5444

Coups de cœur libraires/lecteurs

Fais-moi les poches ! Lecteur

ll y en aura bien une, de blessure. On l'oublie et on l'attend au fil de ces pages dans lesquelles le narrateur opère un flashback au milieu des années 80. Jeune garçon de 15 ans, en vacances sur la côte vendéenne, cette même côte qui deux décennies plus tard subira les foudres des marées, il n'a pour l'instant que le souci de séduire, entre deux r(o)ugissements, une fille pour enfin le faire, devenir un homme, se dépêtrer de ce corps adolescent et encombrant, de ce rapport un peu pataud au...

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Dans les médias

« Comme dans Entre les murs , Bégaudeau observe ses personnages avec un oeil d'entomologiste. Ça pétille, ça grésille, chaque détail tombe pile-poil et la comédie, vinaigrée, est vivement troussée. » Télérama. Michel Abescat. « Tout le jus amer et tendre de l'adolescence est là, celle du milieu des années 1980 et celle de toujours, dans un texte vibrant, émouvant, qui fait parfois rire aux éclats et empoigne de la première à la dernière ligne, en évitant tous les pièges du déjà-lu récréatif sur les ravages de l'acné. » Le Nouvel Observateur. Aude Lancelin.