L'identité malheureuse

«L’immigration qui contribue et contribuera toujours davantage au peuplement du Vieux Monde renvoie les nations européennes et l’Europe elle-même à la question de leur identité. Les individus cosmopolites que nous étions spontanément font, sous le choc de l’altérité, la découverte de leur être. Découverte précieuse, découverte périlleuse : il nous faut combattre la tentation ethnocentrique de persécuter les différences et de nous ériger en modèle idéal, sans pour autant succomber à la tentation pénitentielle de nous déprendre de nous-mêmes pour expier nos fautes. La bonne conscience nous est interdite mais il y a des limites à la mauvaise conscience. Notre héritage, qui ne fait certes pas de nous des êtres supérieurs, mérite d’être préservé, entretenu et transmis aussi bien aux autochtones qu’aux nouveaux arrivants. Reste à savoir, dans un monde qui remplace l’art de lire par l’interconnexion permanente et qui proscrit l’élitisme culturel au nom de l’égalité, s’il est encore possible d’hériter et de transmettre.»
Alain Finkielkraut.
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Détails
224 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070458707
Date de parution
Collection
Folio - no5912

Dans les médias

L’auteur revient sur son amour de la France, son rapport à Israël, son dégoût d’une élite inculte, son combat contre le Front national et la nécessité de lire des romans. Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche Le philosophe Alain Finkielkraut livre un plaidoyer sur la civilisation française où la séduction tient une place singulière. Valérie Toranian et Dorothée Werner, Elle Malheureux que le thème de l’identité ait été capté par l’extrême droite, il juge urgent de poser une nouvelle fois les questions qui le hantent. Que faire de ce que nous sommes ? Sommes-nous capables d’hériter et de transmettre ? Et que répondre à ceux qui nous demandent de passer à autre chose ? Vincent Rémy, Télérama