L'homme qui m'aimait tout bas

«Mon père s’est tué d’une balle dans la bouche le 11 mars 2008. Il avait soixante-dix ans passés. J’ai calculé qu’il m’avait adopté trente-huit ans plus tôt, un jour enneigé de février 1970. Toutes ces années, nous nous sommes aimés jusque dans nos différences. Il m’a donné son nom, m’a transmis sa joie de vivre, ses histoires de soleil, beaucoup de sa force et aussi une longue nostalgie de sa Tunisie natale. En exerçant son métier de kinésithérapeute, il travaillait «à l’ancienne», ne s’exprimait qu’avec les mains, au besoin par le regard. Il était courageux, volontaire, mais secret : il préféra toujours le silence aux paroles, y compris à l’instant ultime où s’affirma sa liberté, sans explication. «Ce sont les mots qu’ils n’ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil», écrivit un jour Montherlant. Mais il me laissa quand même mes mots à moi, son fils vivant, et ces quelques pages pour lui dire combien je reste encore avec lui.»
Éric Fottorino.
Genre littéraire
Mémoires et autobiographies
Époque
XXe-XXIe siècle
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Prix littéraires
  • Grand prix des lectrices de «Elle» (2010)
Détails
176 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070437849
Date de parution
Collection
Folio - no5133

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Dans les médias

Après la mort commence un jeu de piste qui se confond avec le travail de deuil. L'homme qui m'aimait tout bas en est l'émouvante illustration, quoique Fottorino se garde bien de tomber dans l'éatalage de la douleur. Le chagrin est une bonne hauteur pour le coeur des hommes. Le Journal du Dimanche. Bernard Pivot.
Il est dans la pure simplicité du deuil, dans la précision naturelle de sa souffrance, il trouve les mots justes, quand il ne les trouve pas, on le voit les chercher devant nous. Ce n'est pas un livre pleurnichard. C'est un livre qui a les larmes aux yeux. Le Figaro Littéraire.