Gaspard de la nuit

Autobiographie de mon frère
«Il ne se regarde pas dans la glace. Il sourit rarement, ne rit pas, ne pleure pas. Il n’affirme jamais : ceci est à moi, mais seulement parfois demande : est-ce que c’est pour moi? Il dit rarement je et ignore le tu. Il ne prononce pas mon prénom. Pourtant, la surprise, lorsque je me vois par hasard dans un miroir, de découvrir ses yeux dans mes yeux m’oblige à présumer une parenté de nos vies secrètes, à conjecturer chez lui une histoire qui aura continué ailleurs et dont je cherche à déchiffrer les trop rares messages, en enquêteuse incompétente, impatiente et inconsolée.»

À travers ce récit émouvant, fragments de souvenirs et de réflexions philosophiques, Élisabeth de Fontenay rend hommage à son frère, dont la présence continue d’influencer sa propre existence.
Genre littéraire
Essais
Époque
XXe-XXIe siècle
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Prix littéraires
  • Prix Femina Essai (2018)
Détails
144 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782072845574
Date de parution
Collection
Folio - no6754

Dans les médias

« Un livre intime et puissant. » François Busnel, La Grande Librairie « C'est bien parce qu'elle a un frère différent qu'Elisabeth de Fontenay est une philosophe différente, douée d'une sollicitude, d'une compassion, d'une sensibilité, d'une délicatesse que même la métaphysique a du mal à raisonner. » Jérôme Garcin, L’Obs « Bouleversant. » Vincent Rémy, Télérama « Que vaudrait une idée de l'humain qui n'inclurait pas Gaspard ? Comprendre qu'il convient à tous d'être humain sur le registre du "et pourtant" : telle est la leçon qu'à travers la pensée de sa sœur, Gaspard nous délivre. » Florent Georgesco, Le Monde « C'est en observant son cadet qu'Elisabeth de Fontenay en est venue à méditer sur le sort des êtres privés de parole – devenant l'un des penseurs clés de la cause animale. Et qu'elle a acquis la certitude que son frère – aussi démuni soit-il – appartenait à la communauté des hommes et pas seulement à celle du vivant. Salutaire. » Marie Boëton, La Croix « Elisabeth de Fontenay est une philosophe aussi rare que précieuse. » Maurice Szafran, Challenges