Bleus horizons

«Le 8 septembre 1914, Jean reçut sa feuille de route. Il la baisa, la caressa, la respira. Il pleura aussi, mais de joie en lisant et relisant sa convocation. Car il était attendu, deux jours plus tard, à la caserne de Libourne où il partit avec cette ferveur que mettent les pèlerins à rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle, cette naïveté des enfants qui rentrent chez eux après des vacances en colonie. Le garçon que je rencontrai pour la première fois était heureux et si plein d’idéal qu’on l’eût dit inconscient du danger. Il ressemblait plus à un chevalier des croisades qu’à un soldat et attribuait à la protection de Dieu son invincibilité. Pourtant, il n’avait plus que deux mois à vivre. C’est quoi, deux mois? Huit semaines, soixante jours, une broutille, un coup de vent, le temps d’un soupir, une éternité.»

Après le révolutionnaire Hérault de Séchelles (C’était tous les jours tempête) et le capitaine Étienne Beudant (L’Écuyer mirobolant), Jérôme Garcin poursuit, avec le poète Jean de La Ville de Mirmont, tué au combat en 1914, à l’âge de vingt-huit ans, son roman historique des vies exemplaires et brisées.
Genre littéraire
Romans et récits
Époque
XXe-XXIe siècle
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Prix littéraires
  • Prix des Romancières (2014)
  • Prix Jean-Carrière (2013)
  • Prix François-Mauriac (2013)
Détails
224 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070459223
Date de parution
Collection
Folio - no5805

Feuilleter

Dans les médias

Une œuvre dont on voit de mieux en mieux l'unité et l'exigence. Bernard Pivot. Le Journal du Dimanche. Jamais Jérôme Garcin n' a été pluis hautement inspiré: c'est l'histoire qui souffle ici son vent rugissant, morbide et poignant, de sacrifice, de folie et d'amitié. Didier Jacob. Le Nouvel Observateur. Sensible, profond, érudit. Jean-Claude Lebrun. L'Humanité.

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