Le jardin du Bossu

«Il était là, le con ! Rond comme un bidon. Entouré d’une flopée d’ivrognes encore plus saouls que lui. Je ne l’avais jamais vu en ville. J’ai demandé au Gus qui c’était. Il n’en savait rien. J’ai recommandé une bière. Le type se vantait. Il ne parlait que de son pognon. Il en avait, puisqu’il payait les tournées en sortant de sa poche des poignées de billets. Il refusait la monnaie. Il s’y croyait. Le con. Ah, le con ! Le Gus m’a dit qu’il était déjà saoul en arrivant. Il avait touché la paie ou quoi ? Il buvait du blanc limé. De temps en temps, il se levait et chantait une connerie. Il y a connerie et connerie. Les siennes, c’était des conneries de l’ancien temps. On n’y comprenait rien. Des histoires de drap du dessous, que c’est celui qui prend tout. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il retombait sur sa chaise, comme un sac. Il se remettait à parler de son pognon. Il en avait des tas. Stocké dans le tiroir de la salle à manger. Tout en liquide.
– T’as pas peur de te faire attaquer ? a demandé un des gars.»
Genre littéraire
Romans et récits
Genres Policier  > 
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
240 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070339341
Date de parution
Collection

Coups de cœur libraires/lecteurs

Jean-Marc Libraire

Le narrateur aime la bière, sa copine Karine, les alexandrins, mais pas le boulot. Alors quand Karine le met à la porte avec ordre de ne pas revenir sans argent, il file au bistro. Et là, divine surprise, il y là le con. Un con plein de fric, bourré, qui clame à tous vents que de l'argent il en a plein sa baraque. Alors il le suit, rentre chez lui, et là, surprise, le con n'est peut-être pas si con, et surtout pas si bourré. Il le surprend, flingue à la main. Allez négocier dans cette position...

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