1328-1453

Le temps de la guerre de Cent Ans
La France des XIVe et XVe siècles est marquée par la tragédie : famines, pestes, révoltes populaires, conflits civils et militaires… C’est le siècle de la «Guerre de Cent Ans». La durée du conflit, les souffrances de ceux qui l’ont provoqué ou en ont pâti, interdisent cependant de le résumer à l’apparence des événements dramatiques. Ainsi, ce livre s’attache moins à la narration circonstanciée des malheurs de ces guerres sans fin qu’à les comprendre, afin de restituer l’ordre qui se cache derrière le chaos des apparences. L’«automne du Moyen Âge» est marqué par l’affirmation de l’État monarchique, une construction territoriale unifiée par la soumission à la souveraineté du roi. La conscience d’une identité «nationale», incarnée par Jeanne d’Arc, se forge dans la douleur d’un siècle de fer, alors que Charles VII (1422-1461) n’est plus un prince féodal mais un véritable chef d’État.
Boris Bove renverse des idées reçues à propos de la «crise» des XIVe et XVe siècles : il invite à se méfier des chroniqueurs, trop enclins à détecter les signes annonciateurs de l’Apocalypse. Le temps de la guerre de Cent Ans n’est pas celui d’une décadence globale mais une période tourmentée et féconde, comme en témoigne l’éclat des arts, des lettres et de la vie de cour et qui parvient, malgré tout, à renaître et à édifier les fondements d’un monde nouveau.
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Détails
864 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782072799037
Date de parution
Directeur de l'édition :
Jean-Louis Biget
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Dans les médias

« Signe des temps, sans doute, qui fait de toute synthèse sérieuse et documentée – et ces deux-là [Boris Bove et Philippe Hamon] le sont assurément – un état des lieux de l’avancée de l’historiographie. Mais on saura grâce aux deux auteurs de ne pas avoir cédé aux modes et aux facilités, notamment en redonnant toute sa place à l’histoire économique. On trouvera sous la plume de Boris Bove une réflexion approfondie sur la dépression économique de la fin du Moyen Âge qu’il refuse de considérer comme une crise du système féodal, caractérisant le contexte de la genèse de l’État moderne comme “une période de maturation accélérée plus que de rupture”. » L’histoire, mai 2010.