Réelles présences

Les arts du sens
Nous vivons à l’ère moderne – celle qu’inaugurèrent Rimbaud et Mallarmé. Tous deux prophétisèrent la fin d’un monde, celui – classique – où le mot désignait une chose.
Nous vivons à l’époque que George Steiner appelle l’ère de l’Épilogue. C’est l’ère où le monde n’a plus de sens, où le sens d’une oeuvre, quelle qu’elle soit, n’est plus la raison d’être de notre lecture, mais où, au contraire, chacune de nos lectures accorde une raison d’être à l’œuvre. Les intentions du créateur n’importent plus, seul compterait ce qu’arbitrairement nous mettrions dans l’œuvre que nous déconstruirions.
Face à cette mode de l’indécidable, de l’interchangeabilité du sens, George Steiner, nourrissant ses réflexions d’exemples puisés dans la littérature, la musique et la peinture, nous convie à parier à nouveau sur le sens, et même sur le scandale radieux de la transcendance : il y a bien un accord et une correspondance entre le mot et le monde, entre, d’une part, les structures de la parole et de l’écoute humaines et, d’autre part, les structures, toujours voilées par un excès de lumière, de l’œuvre. C’est grâce à ce pari que nous pourrons jouir de l’œuvre et comprendre sa nécessité.
Genre littéraire
Études et monographies
Époque
XXe-XXIe siècle
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Détails
288 pages - 108 x 178 mm
EAN
9782070328536
Date de parution
Traduit (anglais) par :
Michel R. de Pauw
Collection
Folio essais - no255